La sophrologie, qui veut dire littéralement "étude de la conscience harmonieuse"
(sos, phren, logos), propose des techniques simples et permettant l'autonomie pour apprendre à devenir le fin observateur de ses pensées, de ses émotions, de son mental:
Pouvoir ensuite les identifier, les accueillir et alors avoir l'opportunité d'agir sur ces processus si jamais ils étaient vecteurs de fatigue, souffrance, de trouble, de stress etc....
Mais la valeur ajoutée de cette discipline, à mon sens, est la faculté d'envisager pleinement le corps et l'esprit dans ce travail:
- Premièrement à travers la voie royale qu'est le souffle, notre meilleur ami pour réguler non seulement l'état d'être, les émotions, mais qui permet également d'un point de vue physiologique de favoriser l'homéostasie des différents organes du corps, de prodiguer une concentration accrue, ou le retour au calme immédiat et a contrario d'activer tous ses potentiels, sa réactivité par différentes techniques respiratoires,
dynamisantes ou apaisantes.
- En second lieu, elle permet de considérer son schéma corporel comme une réalité objective vécue,
d'envisager les sentiments vitaux qui sont les nôtres et de se recentrer sur la vie qui se vit en nous retrouvant ainsi ancrage et gratitude d'Être!
Apprendre également à porter attention aux manifestations de notre corps, ce langage auquel nous devrions pouvoir porter une oreille bienveillante et fine avant que les messages ne deviennent trop pregnants et déséquilibrants!
- Inviter alors, par les techniques d'activation intra-sophronique, à une meilleur connaissance de son intériorité, corps et esprit, c'est l'opportunité de pouvoir comprendre ses besoins et y répondre en s'octroyant toute l'attention nécessaire, et engager une meilleur résonance avec tout ce qui nous entoure....
La sophrologie invite,
dans notre partition musicale quotidienne, à poser une note blanche,
une respiration, pour plus de recul, d'apaisement, plus de conscience dans la détermination des choix à faire.
Respirer en conscience, écouter battre son coeur, écouter l'équilibre de nos appuis, écouter son mental tambouriner parfois, et accueillir sereinement, observer, laisser filer, améliorer.
Une fois l'observation neutre des tensions et l'évacuation de ces dernières faite par le souffle, on active une somatisation positive, toujours par le biais de la respiration, comme véhicule principal, mais aussi par le truchement de visualisations mentales, qui allient une imagerie porteuse de stratégies positives, à des sensations corporelles agréables et a des techniques respiratoires sans cesse renouvelées.
Ainsi, l'on peut dire que l'adage du verre à moitié vide et à moitié plein prend tout son sens dans le processus mental et corporel sophrologique:
En tant qu'êtres conscients, nous avons la possibilité de choisir certaines de nos postures, une fois identifiées, physiques et mentales, certains de nos souvenirs, mais aussi de nos projections futures, pour nous accompagner favorablement et pleinement dans notre présence pure au quotidien.
Et, forte de mon admiration pour ce personnage, j'aurais à coeur de citer le stoïcien antique Marc-Aurèle, dont personne ne pourrait mieux servir le propos sophrologique:
"Que la force me soit donnée d'accepter ce qui ne peut-être changé, Le courage de changer ce qui peut l'être,
Et la sagesse de distinguer l'un de l'autre."
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